En tant que parents, même avec les meilleures intentions du monde, nous utilisons le mot « non » un nombre incalculable de fois par jour. Pour un enfant, cela peut être déresponsabilisant et carrément irritant. Il est évident que dans de nombreux cas, le « non » est une réponse tout à fait appropriée, en particulier lorsqu’il s’agit de problèmes de santé et de sécurité immédiats. Mais nous restons parfois bloqués sur le « non » au lieu de chercher d’autres façons de dire « oui, et… ».
Découvrez 20 conseils pratiques pour changer un « non » en un « oui » chez votre enfant !
Les avantages de dire un oui pertinent à son enfant
En utilisant « oui », nous pouvons :
- Respecter l’autonomie naissante de l’enfant.
- Accepter l’autre personne comme un être humain égal.
- Réduire la défiance ou l’anxiété déclenchante.
- Créer des moments de collaboration, de créativité et d’humour avec nos enfants.
- Mettre en pratique un principe de base du leadership : aucun d’entre nous n’est aussi intelligent que nous tous. Dès que les enfants voient qu’un parent renonce à être l’autorité absolue ou le seul à savoir ce qui est juste, la magie opère.
Top 20 des phrases pour équilibrer le pouvoir du « non »
Voici 20 exemples de ce à quoi peut ressembler la formule « oui » dans votre foyer.
Compatissez
L’enfant : pourquoi dois-je vider le lave-vaisselle ? Je déteste vider le lave-vaisselle !
Vous : je sais ce que tu dis. Je n’aime pas nettoyer les toilettes, mais j’aime l’aspect que cela donne quand c’est fait. Et si je t’aidais à commencer ?
Nos enfants peuvent être complètement choqués par le fait que nous n’aimons pas les tâches ménagères. En compatissant pendant une minute, nous leur montrons qu’il y a des choses dans la vie qui ne sont pas amusantes, mais que nous les faisons quand même. Cela les empêche également de riposter, car on ne peut pas se battre quand il n’y a pas d’arguments.
Proposez d’échanger
L’enfant : l’école, c’est trop chiant ! Je déteste y aller !
Vous : Oui, et il fait si beau dehors que je préfère ne pas aller travailler aujourd’hui. Tu veux changer de place ?
Les enfants aiment souvent imaginer ce que sera leur vie d’adulte. Donnez-leur l’occasion de fantasmer sur le fait d’être vous pour une fois.
Donnez une raison
L’enfant : se coucher à 8 heures, c’est la pire chose à faire !
Vous : on dirait que ton corps aime se coucher à 20 heures. Tu te réveilleras bien reposé pour l’école et le foot demain.
Le fait de donner des raisons aide souvent les enfants à comprendre pourquoi les règles sont en place.
Présentez une solution
L’enfant : est-ce que je peux aller à la fête chez Patrick ?
Vous : oui, et peut-être que vous jouerez au laser tag comme la dernière fois. Je serai heureux de vous y conduire dès que vous aurez fini vos devoirs.
Votre enfant sait qu’il n’a pas fait ses devoirs. En lui présentant un paramètre pour obtenir ce qu’il veut, vous lui donnez l’occasion de l’accepter ou de présenter sa propre solution.
Laissez « Oui et non » de côté et écoutez
L’enfant : Les devoirs, c’est la pire chose qui soit ! Je déteste les faire !
Vous : (acquiesçant avec empathie) : Oui. Et ?
L’enfant : Ugh. C’est pour demain.
Parent : Oui. Et ?
L’enfant : Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe en maths…
Considérez le message sous-jacent : nous sommes souvent trop pressés de dire à nos enfants ce qu’ils doivent faire, alors que tout ce qu’ils veulent, c’est que quelqu’un écoute ce qu’ils ont à dire et les aide à aller à la racine de ce qui les tracasse.
Fixez un minuteur ; faites-en un jeu
L’enfant : je ne veux pas ranger ma chambre !
Vous : Oui, et je parie que tu ne pourras pas ramasser tous les objets bleus dans les deux prochaines minutes. Prêt ? Vas-y !
En refusant d’entrer dans la lutte pour le pouvoir et en transformant la tâche en jeu, vous donnez à votre enfant une chance de se conformer d’une manière amusante et créative.
N’ayez pas peur de faire des bêtises
L’enfant : je veux de la glace pour le petit déjeuner !
Vous : oui, et tu peux essayer de la prélever toi-même et faire un super sundae à plusieurs étages cet après-midi pour te faire plaisir. Nous pourrons peut-être même faire en sorte qu’elle touche le plafond !
Votre enfant sait qu’il n’aura pas de glace au petit déjeuner, mais en prenant sa demande et en la poussant à l’extrême, vous l’invitez à voyager avec vous dans la créativité.
Réfléchissez à la raison pour laquelle vous dites non
L’enfant : est-ce qu’on peut aller au cinéma ?
(Pause)
Vous : oui, et ce sera particulièrement amusant d’arriver tôt et de prendre ta place préférée au premier rang. Et si nous attendions vendredi soir pour que tu n’aies pas école le lendemain et que tu puisses te coucher un peu plus tard ?
Nous sommes tellement pris par le « non » qu’il nous échappe parfois alors que nous aurions pu dire oui. Prendre une minute avant de répondre vous aidera à dire naturellement « Oui, et » plus souvent.
Les « oui et non » ne doivent pas toujours aller ensemble
L’enfant : encore un épisode. S’il te plaît !
Vous : oui, tu pourras regarder un autre épisode demain après avoir fait tes devoirs. Et que penses-tu qu’il va se passer ensuite ?
Parfois, il est bon que la partie « Et » suive la condition du « Oui ».
Fixez l’heure du « oui »
L’enfant : est-ce que je peux avoir un goûter [10 minutes avant le dîner] ?
Vous : oui, un goûter, c’est très bien ! Et tu pourras certainement en avoir un demain après l’école.
Il semble toujours y avoir un « tout de suite » implicite lorsqu’un enfant fait une demande. Prenez vos enfants au dépourvu en supprimant ce sous-entendu.
Demandez du temps et donnez un délai
L’enfant : est-ce que je peux avoir un téléphone ?
Vous : oui, je vois pourquoi il serait utile d’avoir un téléphone. Et j’ai besoin de temps pour y réfléchir. Pourrions-nous en parler plus longuement demain soir ?
Il n’y a rien de mal à gagner un peu de temps pour réfléchir à une situation. Veillez simplement à vous donner une date limite pour revenir sur le sujet afin de pouvoir vraiment y réfléchir sans être bombardé à plusieurs reprises par la demande.
Redonnez-leur la responsabilité
L’enfant : est-ce que je peux avoir le nouveau jeu vidéo ?
Vous : oui, j’ai vu que Rise of the Ronin est sorti et je sais que tu aimerais y jouer. Et j’aimerais beaucoup t’aider à élaborer un plan pour gagner l’argent nécessaire à son achat.
Donner à vos enfants les moyens d’exercer leur esprit critique et de prendre les rênes de la responsabilité leur sera très utile à long terme.
Réorientez l’enthousiasme
L’enfant (4 ans) : est-ce que je peux faire le repas sur la cuisinière ?
Vous : oui, et ne serait-ce pas amusant de préparer un pique-nique entier sur le sol pour nos amis les animaux en peluche ? Faisons-le ensemble dans ta cuisine… Qu’en dis-tu ?
Il n’y a rien de pire que d’étouffer involontairement l’enthousiasme des enfants pour une tâche en leur disant qu’ils ne peuvent pas la faire. Profitez de ces occasions en or pour leur apprendre à effectuer une tâche (en toute sécurité).
Travaillez ensemble
L’enfant : tondre la pelouse, c’est horrible !
Vous : oui, et arracher les mauvaises herbes, c’est encore pire. Je te comprends ! Et si je commençais à arracher les mauvaises herbes pendant que tu commences à tondre ?
Le travail passe beaucoup plus vite quand on est avec quelqu’un d’autre ; les travaux solitaires comme la tonte de la pelouse ou la vaisselle sont difficiles pour les enfants sociables. Au lieu de cela, prenez le temps de travailler l’un près de l’autre.
Renversez le scénario
L’enfant : Je déteste les brocolis !
Vous : oui, et imaginez ce que ressent le brocoli si vous lui arrachez la tête !
Parfois, le fait de voir les choses sous un autre angle permet de désamorcer la situation et de laisser libre cours à l’humour.
Échangez les rôles
L’enfant : pourquoi es-tu si méchant ?
Vous : oui, et je crois que je suis aussi un peu grincheux. Peut-être devrais-je aller dans ma chambre ?
Les préadolescents sont particulièrement enclins à rire à l’idée que vous soyez en « temps mort », et mieux encore, ils vous laisseront généralement tranquille « jusqu’à ce que vous soyez prêt à bien vous comporter ».
Donnez-leur leur propre version
L’enfant : je veux jouer au téléphone !
Vous : oui, et ne serait-ce pas amusant de jouer sur un vieux téléphone à cadran ? Oh, tu ne sais pas ce que c’est… laisse-moi t’en parler!
Jouer à faire semblant est une étape essentielle du développement de l’enfant. Plutôt que de dire « non » à un enfant qui joue avec un téléphone, il est préférable de lui offrir une version réelle de ce qui l’intéresse pour lui permettre de s’engager dans son environnement en toute sécurité.
Montrez de l’amour, façon karaoké
L’enfant : tu ne me laisses jamais faire quelque chose d’amusant !
Vous : oui, et c’est parce que je t’aime. (Mettez votre main en forme de téléphone à votre oreille et commencez à chanter « Que je t’aime ! » de Johnny Hallyday).
Exprimer de l’amour même si votre enfant ne vous rend pas la pareille est un facteur important pour donner à votre enfant un fort sentiment de confiance en soi.
Lorsque les enfants sont convaincus que vous les aimerez lorsqu’ils sont le moins aimables, cette confiance s’étendra à d’autres domaines de leur vie.
Transformez la demande en défi ou en aventure
L’enfant : je ne veux pas mettre mes chaussures !
Vous : oui, et si on faisait une course pour voir qui peut mettre ses chaussures le plus vite ? Prêt ? 3, 2, 1… Partez !
En transformant une tâche ennuyeuse ou difficile en un jeu ou un défi, vous stimulez l’enthousiasme de votre enfant et l’encouragez à participer activement. Cela rend l’expérience plus ludique et moins conflictuelle.
Laissez-vous aller
L’enfant : pouvons-nous avoir des biscuits aux pépites de chocolat ?
Vous : oui, et prends-en quelques-uns pour moi aussi, s’il te plaît !
De temps en temps, il n’y a pas de mal à dire « oui ». Oubliez les reformulations, les délais et les paramètres. Dites simplement « oui », surtout quand il s’agit de chocolat.